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Palestiniennes
9 juin 2003 - Hébron - Cisjordanie.
Zulaykha Muthaseb, 40 ans, surveille ses neveux, autorisés à sortir quelques minutes devant la maison pendant le couvre-feu. Les fenêtres sont grillagées pour faire face aux jets de pierres récurrents des colons juifs, résidents non loin de là. Comme tous les enfants de la cité palestinienne, ils doivent souvent rester cloîtrés chez eux à cause du couvre-feu et doivent déborder d'imagination pour s'occuper.
Zulaykha Muthaseb est célibataire. Elle est propriétaire de biens hérités de son père et a toujours refusé les offres des colons pour céder sa maison. Cette femme aux allures sévères est l'une des personnes les plus actives de la vieille ville. Elle travaille réguliËrement comme traductrice pour les ONG internationales implantées sur Hébron et notamment les Christian Peacemakers, particulièrement visés depuis le début de l'année 2003. Elle a ouvert un centre destinÈ aux femmes et enfants de la vieille ville, destiné à apaiser les troubles psychologiques nés de l'occupation et notamment aider les mères à contenir la violence des enfants. Malheureusement, son centre est fermé la plupart du temps à cause du couvre-feu. Enfin, les soldats la redoutent lors de contrôles car elle refuse tous les abus qui sont malheureusement légion dans cette ville. Ayant étudié le droit et parlant hébreu, elle leur tient tête systématiquement en avançant ses arguments. Zulaykha est également connue pour s'interposer à chaque fois que les enfants sont victimes des soldats et elle déplore l'attentisme des autres Palestiniens dans de telles situations, trop souvent "spectateurs" dans de tels cas, selon elle.
Elle a néanmoins été plusieurs fois agressée physiquement mais ne change pas de comportement.

Pierre-Yves Ginet / TaÔga  
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